Publié le 09 mars 2023

[PARIS 2024] 70 collectivités « Terre de Jeux 2024 » (re)nomment leurs infrastructures sportives avec des noms d’athlètes et de personnalités féminines

La représentation équilibrée des genres dans l’espace public est l’un des prérequis à l’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, à ce jour, seules 1% des infrastructures sportives portent des noms de femmes. Pour contribuer à changer la donne, 70 collectivités labellisées « Terre de Jeux 2024 », sous l’impulsion de Paris 2024, s’engagent à (re)nommer leurs complexes sportifs avec des noms de personnalités féminines. Cette annonce s’inscrit dans la continuité de plusieurs actions fortes menées par Paris 2024 en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport, dès l’enfance et tout au long de la vie.

Encourager les collectivités à donner davantage de visibilité aux athlètes et personnalités féminines de leur territoire

En 2018, une étude menée en France par Egal Sport concluait queplus de 90% des équipements sportifs ayant un nom genré portaient un nom masculin.En 2022, une autre étude, réalisée cette fois par le Conseil National des Villes Actives et Sportives (CNVAS), confirmait la tendance : parmi les infrastructures sportives des 202 communes françaises analysées,seules 0,74% d’entre elles portaient le nom d’une athlète.

A travers son programme « Sport et Parité », le label « Terre de Jeux 2024 » de Paris 2024 invite les collectivités de l’ensemble du territoire français à donner à leurs infrastructures sportivesun nomà l’image d’une personnalité féminine idéalement liée à leur territoire, qu’elle soit issue du monde sportif ou non.Il s’agit pour les collectivitésde renommer leurs complexes sportifs dont le nom actuel n’est pas genré, et denommer leurs futurs équipementsselon ce principe. En s’engageant dans ce dispositif, les collectivités peuvent notammentdonner un visage et une histoire à leurs équipements sportifs, être au cœur d’un projet national d’égalité et de promotion du sport féminin, et faire vivre le lien qui les unit aux figures féminines qui font leur fierté.

Déjà 70 collectivités engagées dans 14 régions

A ce jour,70 collectivités se sont engagées dans ce projet, dans 14 régions :Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Hauts-de-France, Île-de-France, La Réunion, Mayotte, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les profils des personnalités féminines choisies sont variés : athlètes bien sûr, mais aussi arbitre, journaliste sportive, figure historique… À titre d’exemples,la ville d’Elbeuf (76) a inauguré son terrain de basket 5x5 « Diandra Tchatchouang-Djadjo »en présence de l’athlète, basketteuse ayant remporté le bronze olympique à Tokyo en 2021. Ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, ce sera au tour de la commune deLivry-Gargan (93) d’inaugurer son terrain de football « Marianne Mako », en hommage à cette figure du journalisme sportif décédée en 2018.

Cette initiative est le fruit d’une collaboration étroite entre lelabel « Terre de Jeux 2024 » et neuf acteurs engagés :le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), l’Agence nationale du sport (ANS), l’Association Nationale des Directeurs et des Intervenants d’Installations et des Services des Sports (ANDIISS), l’Association Nationale des Elus en charge du Sport (ANDES), la Fondation Alice Milliat et l’UNION Sport & Cycle.

Un projet symbolique s’inscrivant dans une série d’actions concrètes menées par Paris 2024 en faveur de l’égalité femmes-hommes dans le sport

En tant qu’organisateur du plus grand événement sportif au monde, Paris 2024 agit pour renforcer la place des femmes dans le sport.Alors qu’en 1900 les Jeux de Paris étaient les premiers à accueillir des athlètes féminines, la France s’apprête cette fois à organiser les premiers Jeux Olympiques paritaires en termes de nombre d’athlètes. Après avoir choisi un visage de femme comme emblème, Paris 2024 a définiun calendrier des épreuves olympiques et paralympiques veillant tout particulièrement à l’équilibre des genrespour les sessions de « prime time » afin de valoriser les athlètes et le sport féminins auprès du public, notamment des jeunes filles.

Au-delà de l’organisation des Jeux, Paris 2024 œuvre avec toutes ses parties prenantes à l’égalité d’accès à la pratique sportive dès la cour d’école et tout au long de la vie.Car promouvoir la parité dans le sport, c’est agir dès l’enfance, le rapport à l’activité physique se définissant entre 6 et 11 ans : alors qu’à cet âge, 69% des filles pratiquent un sport, elles ne sont déjà plus que 53% à en faire entre 12 et 17 ans. Paris 2024 a ainsi publié son« guide de design actif »afin d’aider les établissements scolaires et collectivités à aménager des cours de récréation plus actives et plus mixtes à l’heure où leur espace est occupé à 80% par les garçons. Ce guide trouvera de premières applications concrètes dans 200 cours d’école : pour éliminer les biais genrés, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a justement annoncé, le 6 mars,le déblocage d’un million d’eurosdans le cadre d'un appel à projet dédié avec l’ANS. De son côté, la mesure« 30 minutes d’activité physique quotidienne », mise en place en 2020 par Paris 2024 et le ministère de l’Education nationale, est en cours de généralisation sur tout le territoire afin d’améliorer le rapport à l’activité physique des enfants, en particulier des filles.

Alors que 70% des femmes adultes ont, selon l’OMS, un niveau d’activité physique insuffisant pour rester en bonne santé (contre 42% des hommes),le Fonds de dotation de Paris 2024 a choisi de consacrer 30% de ses ressources au soutien de projets portant spécifiquement sur le développement de la pratique sportive des femmes et sur l’émancipation des femmes par le sport.C’est par exemple le cas de l’association « Yaralé », qui met à disposition un espace sportif avec garderie et aide à ce jour 200 femmes du quartier de la Goutte d’Or (Paris) à regagner confiance en elles et à prendre soin de leur santé physique et mentale grâce au sport. Autre exemple de projet soutenu par le Fonds de dotation de Paris 2024 : le dispositif « Paris Sportives », créé par la Ville de Paris et dont l’objectif est de favoriser la pratique sportive des femmes sur les terrains de sport en accès libre. Aujourd’hui, le dispositif soutient 32 associations sur 50 terrains.Encourager les femmes à bouger plus est une priorité absolue pour Paris 2024 et son Fonds de dotation, en lien avec l’ANS, le CNOSF, le CPSF, la Ville de Paris, le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis, la Métropole du Grand Paris, la Ville de Marseille, EDF et la Française des Jeux.

Cumulées, les différentes actions de Paris 2024 en faveur de l’égalité femmes-hommes permettront d’accompagner un total de 400 000 femmes dans la reprise d’une activité physique.

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« A Paris 2024, nous en sommes persuadés : le sport change les vies. C'est pourquoi nous nous engageons pour la pratique sportive du plus grand nombre, notamment celle des femmes. Et parce que l'égalité passe aussi par la visibilité, un enjeu crucial est celui de la féminisation des noms des infrastructures sportives. Merci aux collectivités qui s’engagent à nos côtés et qui, à travers ces actions symboliques à la fois fortes et concrètes, contribuent à un sport plus inclusif et paritaire.»Tony Estanguet, Président de Paris 2024

« Parce que tout se joue dès le plus jeune âge, pour éviter que certaines étapes clés de la vie n’entrainent des ruptures dans la pratique, nous agissons avec le ministère de l'Éducation nationale, l’Agence nationale du sport et Paris 2024 pour favoriser dès la cour d'école l'appropriation de l'espace actif par les filles comme par les garçons. »Amélie Oudéa-Castéra,Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques

« De plus en plus d’équipements portent le nom de femmes qui ont marqué le sport français. C’est un grand pas dans la légitime reconnaissance des sportives et des femmes dans notre société. Le CNOSF soutient pleinement ces initiatives qui mettent en lumière des rôles modèles pour notre jeunesse. Dans la lignée du Club des 300 femmes dirigeantes que le CNOSF accompagne à des prises de responsabilités ou des sessions de formation des arbitres et éducatrices menées par les fédérations, cette démarche de nomination des équipements contribue également à la féminisation du sport. »Brigitte Henriques, Présidente duCNOSF

« Amener davantage de femmes en situation de handicap vers une pratique sportive, qu’elle soit en loisir ou en compétition, est l’une des priorités du CPSF. Cette initiative s’inscrit pleinement dans une dynamique de féminisation du sport, elle est aussi un symbole : nos championnes paralympiques sont encore trop méconnues. Il est essentiel de les valorise et de leur rendre hommage car elles sont les plus belles sources d’inspiration des jeunes pratiquantes de demain. »Marie-Amélie Le Fur, Présidente du CPSF

«Les valeurs véhiculées par le sport sont fédératrices et doivent servir de modèle. A l'ANDIISS, il nous semblait essentiel de nous associer à cette démarche en faveur de la parité et de se faire les relais auprès des acteurs de terrains : les collectivités et leurs directions des sports. Chacun peut aider à insuffler une dynamique plus égalitaire et contribuer à une meilleure visibilité de la pratique sportive féminine.»Jean-Marc Sentein, Président de l'ANDIISS

« L’ANDES est pleinement impliquée aux côtés des collectivités locales avec l’appui de sa commission « Mobilisation des territoires Paris 2024 » et ravie de s’associer à l’initiative Sport et Parité afin d’œuvrer au renforcement de la visibilité des femmes et des athlètes au cœur des territoires. Il est vrai qu’avec plus de 80% de la propriété des installations sportives, les collectivités locales ont une responsabilité importante. Cette initiative laissera un héritage intangible sur l’ensemble du territoire national et nous y sommes attachés. »Patrick Appéré, Président de l’ANDES

« Depuis 2016 la Fondation Alice Milliat lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans le sport. Première Fondation dédiée au sport féminin en Europe, elle est née de la volonté d'améliorer la médiatisation du sport féminin, qu'il soit amateur ou professionnel. Si la médiatisation progresse grâce notamment à la création de médias spécialisés, un long chemin reste encore à parcourir pour parvenir à une place plus juste des femmes dans le sport et à ériger des « rôles modèles » pour des millions de jeunes filles. »  Aurélie Bresson, Présidente Fondation Alice Milliat

« Engagées en faveur de l’égalité femmes-hommes, l’UNION Sport & Cycle et ses entreprises sont fières de soutenir l'initiative de Paris 2024 « Sport et Parité » qui vise à renforcer la visibilité des femmes et des athlètes féminines au cœur des territoires. Notre commission des entreprises qui aménagent des équipements ludiques et sportifs défend le développement du design actif et agit également en faveur du développement de la pratique féminine, la question du genre dans l’aménagement des lieux de pratiques étant au cœur de nos préoccupations. »Pascale Gozzi, Présidente de l’UNION Sport & Cycle

Source : Paris 2024